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4. L'UTILISATION DE TETEX

Théoriquement, au moins, vous devriez avoir tout installé correctement et être prêt à commencer. teTeX est un très vaste système, et vous voudrez commencer à apprendre en douceur, au lieu d'être submergé par les nécessaires complexités du système.

Donc au lieu de regarder TeX composer

``Hello, World!''

comme le suggère le Professeur Knuth dans le TeXbook, nous allons produire quelques uns des documents propres à teTeX grâce au système dans le but de le tester.

Vous devriez être connecté en tant que root la prmière fois que vous faites tourner teTeX. Si vous ne l'êtes pas, metafont pourrait être incapable de créer les répertoires nécessaires pour ses polices de caractères. Metafont se plaindra de ne pas pouvoir créer les répertoires, et vous ne verrez aucune sortie parce que vous n'aurez qu'un amas de caractères de longueur nulle correspondant aux polices. Ceci n'est pas un problème. Déconnectez vous simplement, puis reconnectez vous en tant que root, et recommencez l'opération qui a échoué.

Bien sûr, ceci n'est pas mentionné dans le manuel teTeX. Mais, le côté agréable de teTeX est que, si vous faites des erreurs, rien de vraiment grave ne peut se produire. Ce n'est pas comme un compilateur, avec lequel il est possible de détruire la partition root avec un pointeur détraqué. Comment, vous n'avez pas encore lu le manuel teTeX ? Bien sûr que non ! Il est encore sous forme de code source, dans la distribution, en attendant d'être sorti !

Donc, sans plus attendre, vous voudrez lire le manuel teTeX. Il se trouve dans le répertoire

/usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex.
Sans plus d'ambages, tapez
latex TETEXDOC.tex

LaTeX affichera plusieurs avertissements (warnings). L'un d'entre eux vous invite à re-exécuter LaTeX avec ce document pour résoudre ses réferences croisées. Il s'agit d'une procedure standard pour construire la table des matières. Répétez donc la commande.

Les autres avertissements peuvent être ignorés sans problème. Ils vous indiquent simplement que quelques uns des chemins des ftp mentionnés dans la documentation sont trop larges pour l'espace qui leur a été alloué. ( Si vous êtes vraiment curieux, regardez dans une des références TeX pour une discussion des \hbox et \vbox).

LaTeX a généré plusieurs fichiers à partir de TETEXDOC.tex. Celui qui nous intéresse est TETEXDOC.dvi. C'est un fichier indépendant de tout périphérique (device-independent, ou dvi)que vous allez envoyer à l'imprimante. Plusieurs pilotes d'imprimantes sont livrés avec teTeX, vous permettant de transformer le fichier dvi en fax, en texte pur, ou de l'imprimer sur une HP Laserjet. D'autres pilotes dvi sont disponibles sur les sites CTAN. Néanmoins, la meilleure options est, à mon humble avis, de convertir le fichier en Postscript à l'aide de dvips qui est inclus avec le paquetage. Ce n'est pas difficile. La commande


dvips TETEXDOC.dvi -o TETEXDOC.ps 

fera très bien l'affaire.

Voici où commence le vrai travail. (Et vous qui pensiez avoir fini !). Dvips a invoqué metafont, qui est gaiement en train de générer toutes les polices dont le manuel utilisateur teTeX a besoin pour s'imprimer. Il y en a à peu près une demi-douzaine en tout à générer, ce qui peut prendre de 5 minutes à plusieurs jours (sur un 386 à 10 Mhz ou tout autre machine aussi primitive).

Si vous êtes chanceux (et riche) et disposez d'une imprimante Postscript, vous pouvez simplement envoyer TETEXDOC.ps à l'imprimante avec une commande du style


lpr TETEXDOC.ps.

Je ne l'ai pas testé, parce que j'ai une imprimante couleur à jet d'encre HP Deskjet 400 non Postscript connectée au port parrallèle de Chanel3. C'est là que ghostscript entre en jeu. Ce que fait ghostscript est la traduction (en fait il effectue le rendu) du Postscript dans une forme que n'importe quel périphérique de sortie à base de bitmap peut comprendre. Même si la Deskjet 400 ne comprend pas le Postscript, ghostscript me permet de mettre à l'échelle, faire tourner, mélanger ou modifier le texte de quelque façon que ce soit, ou d'inclure des dessins ou des couleurs, exactement comme avec les imprimantes couteuses. Une discussion sur l'impression couleur ainsi que sur tous les autres effets est toutefois un peu en dehors du cadre de ce document. Nous nous cantonnerons à l'essentiel pour l'instant.

La première chose que vous voudrez faire (apres que dvips ait fini d'écrire TETEXDOC.ps) est d'invoquer ghostscript pour voir les arguments de sa ligne de commande, comme ceci:


gs -help

Vous verrez une liste de périphériques de sortie supportés et une ribambelle d'autres commandes. Choisissez le périphérique qui correspond le plus à votre imprimante. Sur Chanel3, et parce qu'en général je produis des documents en noir et blanc, j'utilise le pilote cdjmono, qui pilote une DeskJet couleur en mode monochrome (noir et blanc).

La ligne de commande que j'utiliserais serait:


gs -dNOPAUSE -sDEVICE=cdjmono -sOutputFile=/tmp/gs.out TETEXDOC.ps -c quit

Ceci va produire une sortie compatible HP dans le repertoire /tmp. C'est une bonne idée d'utiliser un répertoire comme /tmp car gs peut être assez tatillon sur les droits d'accès. Maintenant, vous pouvez imprimer le fichier:
lpr /tmp/gs.out

De toute évidence, tout ceci peut être mis dans un shell-script. Sur mon système, je possède deux scripts, pv et pr, qui sortent le fichier PostScript soit sur l'écran soit sur l'imprimante. La prévisualisation sur l'écran est égalemnt possiblle sans X, mais elle est loin d'être idéale. Cela vaut donc vraiment la peine d'installer XFree86, ou TinyX (ce que j'ai fait) pour pouvoir prévisualiser vos sorties sur l'écran.

J'écrirai probablement un HOWTO traitant de dviware un jour ou l'autre. En attendant, la meilleure chose à faire et de jouer avec ghostscript pour explorer ses diverses options de prévisualisation; et à défaut de pouvoir le faire, il est vivement recommandé d'utiliser dvitty, ce qui vous donnera du texte ascii lisible avec less ou Xless. Il s'agit seulement d'une approximation de ce que donnerait la sortie imprimée bien entendu, mais qui vaut le désagrément, vu l'économie de papier ainsi réalisée.

Donc, jusqu'à ce que vous soyez capable de visualiser facilement des documents à l'écran, s'il vous plaît, recyclez votre papier. Si possible, achetez du papier de photocopieuse recyclé pour vos impressions. Vous ne voulez sûrement pas que votre lieu de travail ressemble à une succursale de la Georgia-Pacific (N.d.T.: la Georgia-Pacific est une grande compagnie américaine d'exploitation forestière.).

Rappelez-vous : Sauvez un arbre... tuez un éditeur.

Robert Kiesling

Robert_A._Kiesling@macline.com

... No writing gig too small ...


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